Création d’entreprise : l’impact de la crise sanitaire

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La crise sanitaire causée par le Covid-19 a eu un impact positif sur la création d’entreprise. De nombreux Français ont en effet décidé de créer leur propre entreprise à la suite d’un licenciement ou d’une perte d’emploi lié aux confinements et à leurs conséquences. Avant de vous lancer, il faut vous renseigner sur la structure juridique la plus adaptée à votre projet. De façon plus globale, assurez-vous également que votre idée est viable, unique et qu’elle peut vous aider à engendrer des revenus suffisants.

La crise sanitaire et son impact sur la création d’entreprise

Le premier confinement décrété en France en mars 2020 a eu des effets dévastateurs pour beaucoup d’entreprises. Forcées d’arrêter leurs activités, certaines ont dû licencier en masse par faute de moyens disponibles. Même si les aides de l’État ont aidé certains secteurs, comme celui de la restauration, cela n’a pas suffi pour d’autres. Des milliers de salariés se sont alors retrouvés avec un salaire moins important, au chômage ou au RSA, ne leur permettant plus de subvenir à leurs besoins. C’est ainsi que la création d’entreprise et de micro-entreprise a connu un engouement certain.

Selon l’Insee, 995 868 structures ont été créées en 2021, dont 81 725 uniquement pour le mois de décembre. Ce chiffre est en augmentation de 17,4 % par rapport à l’année 2020. Si vous décidez de créer votre propre entreprise à la suite d’un licenciement ou d’une perte d’emploi liée à la crise sanitaire, il vous faut d’abord vous renseigner sur les différentes démarches à suivre. Vous devez aussi connaître les nuances entre la micro-entreprise et les différentes formes de sociétés commerciales.

Créez une micro-entreprise et devenez autoentrepreneur

L’auto-entrepreneuriat a été boosté par la crise sanitaire. Le télétravail devenant une norme, beaucoup d’anciens salariés ou de nouveaux arrivants sur le marché de l’emploi, préfèrent se lancer à leur compte. Développer leur propre activité leur permet de travailler à leur rythme et de ne pas répondre aux exigences d’un supérieur hiérarchique.

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Créer une micro-entreprise permet de bénéficier d’une comptabilité simplifiée, non soumise à des règles strictes. Il est aussi possible de proposer différents services dans tous les domaines d’activités possibles. L’autoentrepreneur, s’il ne dépasse pas un certain seuil de chiffre d’affaires annuel, n’est pas assujettie à la TVA. Il paie également moins d’impôts sur les premières années de son activité et bénéficie d’avantages sociaux. Avoir ce statut vous permettra en effet de payer vos cotisations sociales de façon mensuelle ou trimestrielle plutôt qu’annuelle. Cela vous permet d’avoir un meilleur maintien de votre niveau de vie et de gérer plus efficacement votre budget.

Ce statut peut aussi parfaitement se cumuler avec un statut de salarié. Créer sa micro-entreprise devient alors un bon moyen d’avoir un supplément de revenus, si la charge de travail ne vous effraie pas.

Pour créer sa micro-entreprise, il vous faut compléter un dossier complet sur le site de l’Urssaf. Ce sera également via cet organisme que vous paierez vos cotisations sociales. Vous pourrez opter pour le versement libératoire à l’impôt, mais ce n’est pour le moment pas une obligation.

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Créez votre société commerciale en choisissant la bonne structure juridique

Si le statut d’autoentrepreneur est trop contraignant pour votre projet, vous pouvez créer une société commerciale. Il existe différentes formes de structures juridiques en France :

  • SAS (Société par Actions Simplifée),
  • SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle),
  • SARL (Société À Responsabilité Limitée),
  • EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée),
  • SCI (Société Civile Immobilière),
  • Entreprise individuelle.

Chaque forme possède ses spécificités propres.

La SAS

Cette forme vous offre des avantages fiscaux, sociaux et patrimoniaux. En termes de fiscalité, la SAS permet de bénéficier d’une TVA réduite, ainsi que d’une réduction des charges. Elle vous permet également d’être rattaché au régime de sécurité sociale général et non des indépendants. En tant que fondateur, la SAS vous garantit également une protection de vos biens personnels. C’est une forme de société privilégiée par les start-ups, car elle permet une plus grande liberté et une meilleure flexibilité.

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La SASU

Elle est adaptée aux personnes souhaitant se lancer seules, mais à qui le régime d’autoentrepreneur ne convient pas. Elle est en effet utile pour convertir une micro-entreprise qui a dépassé le seuil maximal du chiffre d’affaires autorisé pour ce statut. De même, elle permet de mieux structurer son activité. La SASU convient aux projets familiaux et de petite envergure. Tout comme la SAS, elle offre une flexibilité importante.

La SARL

À l’instar de la SAS, la SARL permet une protection des biens personnels de l’entrepreneur. Il est possible de créer ce type de société avec un montant minimal de 1 euro symbolique, qui permet à toute personne désireuse d’élaborer un projet de se lancer sans apport. Il est même possible de créer plusieurs SARL en simultané, vous permettant ainsi de développer 2 ou 3 activités totalement opposées, avec des structures différentes bien définies.

L’EURL

Elle se rapproche fortement de la SARL, mais permet, comme la SASU, de se lancer seule dans son activité. Son associé unique a alors des avantages au niveau de la protection de son patrimoine, ainsi qu’au niveau fiscal. C’est un statut encadré qui permet une bonne sécurité de l’entrepreneur.

L’entreprise Individuelle

Contrairement à la micro-entreprise, l’entreprise individuelle n’impose pas de seuil maximal de chiffre d’affaires annuel. La base des calculs des cotisations se fait sur le bénéfice net et non sur le CA. Les obligations comptables sont aussi simplifiées.

Le créateur d’une EI dépend du régime de la Sécurité sociale des Indépendants, qui lui donne droit à une assurance maladie, grossesse et invalidité. L’entreprise individuelle permet également de cotiser pour la retraite.

La SCI

C’est une forme spécialement adaptée à la création d’entreprises dans le secteur de l’immobilier. La SCI a été mise en place pour faciliter la recherche de capitaux dans le but d’obtenir plus facilement un ensemble de biens immobiliers ou un patrimoine locatif. Ce statut partage les coûts de détentions entre les associés.

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Créer votre entreprise statut juridique

Les étapes précédant la création d’entreprise

La première étape est de vous assurer de la cohérence de votre projet. Vous pouvez par exemple demander l’avis de votre famille ou de vos amis, afin qu’ils en affirment sa pertinence. Dans le cadre d’une société avec associés, vérifiez leur fiabilité et leur engagement avant de vous lancer.

D’un côté plus professionnel, une création d’entreprise demande d’abord une étude de marché précise et un business plan. Il faudra ensuite que vous trouviez les financements en accord avec votre projet et le statut choisi. Il existe également des subventions pour vous venir en aide. La dernière étape consiste à effectuer les démarches administratives.

Comment créer votre société commerciale ?

Quel que soit le statut que vous choisissez, des démarches sont à respecter pour pouvoir créer convenablement votre entreprise. Il vous faudra tout d’abord procéder à la rédaction des statuts de votre société, sauf dans le cas d’une micro-entreprise. Les statuts comportent les noms des dirigeants ou présidents (selon le statut), l’adresse du siège social, les associés s’il y en a, les modalités de modifications de ces statuts, et doivent préciser le domaine d’activité exercé. Ils peuvent être rédigés par vous-même ou via l’aide d’un avocat, d’un notaire ou d’une structure juridique.

Une fois ces statuts rédigés, il faudra définir le capital social (au besoin) que vous et vos associés êtes en mesure de déposer auprès d’une banque ou d’un notaire que vous aurez désigné. Lorsque ce capital sera déposé et votre siège social défini, il vous faudra publier votre création d’entreprise dans un Journal d’Annonces Légales (JAL). La dernière étape consiste à déposer votre dossier complet auprès du greffe du Tribunal de commerce, afin d’obtenir votre immatriculation. C’est ainsi que vous seront attribués vos numéros SIRET et SIREN et que vous serez répertoriés à l’Insee.

La crise sanitaire n’a pas défavorisé la création d’entreprise. C’est alors un bon moyen de reconversion professionnelle, surtout au vu des crises prochaines qui continuent de s’annoncer.

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